En savoir plus sur la stigmatisation menstruelle

Accepter ses règles

Elisabeth Morray
Une jeune femme et un chien qui regardent la télévision

Accepter ses règles

Le début du cycle menstruel implique une phase d’adaptation physique et émotionnelle. Plus on en sait sur les règles et sur la manière de passer à travers, plus il est simple de les accepter.

Certaines filles attendent avec impatience la venue de leurs premières règles. C’est pour elles le signe d’une nouvelle phase dans leur vie. Mais pour d’autres, c’est un moment pénible, douloureux et qui fait peur. Cela peut même être déroutant d’éprouver ces sentiments négatifs alors que d’autres filles semblent s’adapter beaucoup plus facilement à ce changement Certaines ont même hâte de les avoir. Pourtant, il y a de nombreux facteurs qui peuvent rendre les règles éprouvantes. Nous sommes nombreuses à ne pas apprécier le côté imprévisible associé avec le fait d’avoir ses règles. C’est comme si le saignement pouvait commencer n’importe quand et à n’importe quel endroit sans pouvoir le prévoir, et l’idée d’avoir un « incident » peut faire particulièrement peur. La plupart des jeunes filles et des femmes apprennent avec le temps à déchiffrer les « signes » qui annoncent l’arrivée des règles, comme les sautes d’humeur, les ballonnements ou les crampes, par exemple. Afin d’amoindrir le stress lié à ce côté imprévisible, il est possible de porter un protège-dessous dès que tu remarques des signes qui annoncent le début de tes règles. À l’inverse, d’autres filles trouvent qu’il est dégoûtant d’avoir ses règles. Depuis que tous petits, on nous apprend à associer le sang à l’idée de blessure ou de douleur. Le sang indique que quelque chose ne va pas et on nous apprend qu’on doit l’éviter. Les filles, pourtant, doivent changer de point de vue au moment de leurs premières règles : soudainement, le fait de saigner une fois par mois indique que notre corps est en santé et fonctionne normalement. Même si cela te dégoûte au début, tu verras qu’au fil du temps tu vas t’habituer à la vue du sang sur tes sous-vêtements ou sur du papier hygiénique. Si tu as une réaction plus excessive qui perturbe ta vie quotidienne, comme la phobie du sang, il est important de parler à un professionnel de la santé mentale qui t’aidera à gérer efficacement ces symptômes. Pour finir, bien souvent les règles sont associées au fait d’avoir mal, et l’idée de devoir gérer la douleur tous les mois peut être un peu éprouvante. Le fait d’être de mauvaise humeur ou hypersensible, de pleurer pour un rien ou de crier après tout le monde sans motif, quelques jours par mois chaque mois constitue les symptômes du syndrome prémenstruel. En plus, tu ressentiras peut-être un inconfort physique comme des crampes, des maux de tête ou des ballonnements. Sans oublier que tu dois aussi penser à toujours avoir des serviettes ou des tampons à portée de main pour ne pas être victime d’une fuite gênante. La meilleure façon de lutter contre ces angoisses est de mettre au point une stratégie. Note les dates de tes règles pour pouvoir détecter les sautes d’humeur et prendre soin de toi à ce moment du mois. Voici quelques suggestions : Prends un analgésique avant le début des crampes pour atténuer la douleur; Garde toujours un surplus de serviettes, de tampons ou de protège-dessous dans ta salle de bain; Conserve également des réserves de produits d’hygiène féminine dans ton sac à main, ta voiture, ton bureau ou ton casier. Le début du cycle menstruel implique une phase d’adaptation physique et émotionnelle. Certaines filles y voient un grand moment de leur vie tandis que d’autres trouvent ça effrayant. N’hésite pas à demander de l’aide autour de toi afin de te remonter le moral et de rester positive au sujet de tes règles. Parle à ta mère, à une amie ou même à un conseiller en santé mentale. La bonne nouvelle, c’est qu’avec un peu de temps et de patience, tes règles finiront par faire partie de tes habitudes. Ce ne sera pas nécessairement le moment du mois que tu apprécieras le plus, mais il ne t’empêchera pas de vivre ta vie!"
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