En savoir plus sur la stigmatisation menstruelle

Une histoire de messages menstruels

Elisabeth Morray
Illustration de dames en robe par Kotex

Une histoire de messages menstruels

Les messages entourant les menstruations n’ont pas beaucoup progressé dans l’histoire. Mais nous pouvons changer le cours des choses en suscitant des conversations positives sur les règles.

Les menstruations sont considérées comme problématiques

Souvent, les conversations ou les commentaires sur les règles sont empreints d’hésitation ou d’embarras. Pourquoi les gens ont-ils honte de gérer ou de parler des règles? Eh bien, c’est peut-être parce que ces perceptions ont été perpétuées et même normalisées dans la culture. Si vous regardez le portrait des menstruations à travers l’histoire, vous constaterez qu’elles sont souvent négatives, pénibles et même honteuses. Il est temps de changer ce récit et de donner aux femmes la confiance de briser le tabou entourant leur paroi utérine!

Les menstruations dans l’histoire

Il y a longtemps, les règles étaient perçues comme une malédiction. Les femmes qui avaient leurs règles étaient même considérées par certains comme étant « possédées par un démon » (Knsight, 1991). De nos jours, nous ne pensons plus que les règles sont un signe de possession démoniaque, mais nos normes sociales et notre langage entourant les menstruations sous-entendent toujours que les femmes qui en ont sont plus faibles ou plus fragiles que celles qui n’en ont pas ou plus. Un autre problème est l’idée véhiculée que les menstruations sont une maladie plutôt qu’un élément essentiel à une capacité de reproduction saine.  Même les publicités du début des années 1900 suggéraient que « tout signe que (une fille) avait ses règles était l’humiliation ultime » (Houppart, 1995). Cela a contribué à une norme sociétale qui dicte encore aux femmes de dissimuler toutes les preuves de leurs règles, par peur de risquer l'humiliation. Lorsque nous examinons la façon dont les menstruations sont abordées dans nos cultures, nous pouvons comprendre pourquoi tant de gens ressentent de la honte ou de la gêne à l’égard de ce sujet. Cependant, il est important de remettre en question ces perceptions négatives pour s’assurer que rien n’empêche une femme de faire ce qu’elle veut, et certainement pas ses règles.

Comment changer la conversation

Au lieu de cacher nos règles ou d’éviter le sujet, nous devons changer la conversation pour nous encourager mutuellement à en parler. Un des avantages à discuter ouvertement des règles est que nous pouvons apprendre comment elles affectent la santé mentale et physique. Nous sommes ainsi en mesure de nous conseiller mutuellement sur les meilleurs produits à utiliser pour notre corps et nos besoins, sur les aliments sains à consommer et sur les autres pratiques de bien-être que nous pouvons adopter durant les différentes phases du cycle menstruel. Ce faisant, nous pouvons aider les femmes à surmonter certains obstacles à leur réussite tout au long de leur vie quotidienne. De plus, nous pouvons en apprendre davantage sur les affections graves liées aux menstruations, comme le syndrome des ovaires polykystiques ou l’endométriose, ainsi que sur leurs traitements et les ressources nécessaires disponibles de nos jours. Voilà pourquoi il est important de parler des règles – si nous ne posons pas de questions, nous ne pouvons pas trouver les bonnes réponses pour prendre soin de nos cycles et de notre corps. En parlant des menstruations à vos amis et à votre famille, vous pouvez nous aider à créer un nouvel ensemble de normes sur la façon dont les règles sont saines, positives et naturelles.  En le faisant, nous remplacerons ces anciens mythes dépassés qui persistent depuis trop longtemps par des faits et de l’information. et cela favorisera le progrès de tous.

Courte présentation de l’auteure :Tomi-Ann Roberts, Ph. D., est professeure de psychologie au Colorado College. Ses travaux de recherche, son enseignement et ses témoignages d’experts portent sur sa théorie de l’objectivation, qui examine l’objectivation sexuelle des filles et des femmes. En plus de ses publications et engagements académiques, elle a fait partie du groupe de travail sur la sexualisation des filles mené par l’American Psychological Association et a été présidente de la Society for Menstrual Cycle Research.

Références 

  • Houppert, K. (7 février 1995). Pulling the plug on the sanitary protection industry. Village Voice.
  • Knight, C. (1991). Blood relations: Menstruation and the origins of culture. New Haven, CT: Yale University Press.
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